Sous la cendre des jours, je t’ai trouvée, lumière,
Un éclat infime au profond des hivers,
Un bourgeon insoumis qui perçait la poussière
Pour murmurer encore que l’amour est hier.
Nos regards dénudés dansaient sur les ruines,
Comme deux âmes nues égarées dans l’oubli,
Et sous les mains du vent, l’écorce s’illumine,
La terre en nous renaît, ivre de fruits promis.
Car de nos cœurs brisés naissent les fleurs nouvelles,
À chaque battement, un printemps réapprend
Que l’amour fait germer dans la nuit éternelle
Le serment égaré des jours adolescents.
Viens, mon amour, viens — que l’aube nous couronne,
Que nos mains entremêlées sèment d’autres matins ;
Sous le ciel déchiré, que nos rires résonnent,
Célébrant le sacre d’un éternel chemin.
Nous sommes les enfants des printemps révoltés,
Les bâtisseurs d’azur, les semeurs de clarté.
Dans le creux de tes bras, la vie recommence —
Sous le souffle du monde, tu es ma renaissance.