Le tableau noir

Ô toi Nuit, si profonde et si noire
Tableau inconsolable, ô toi obscur miroir
Dont le cœur ténébreux nous ramène bien loin

 

Dans le profond du Temps où rien ne se laisse voir
Où tout est à construire dans ce chaos si froid
Te voilà absorber quiconque sur le chemin

 

Comme une déchirure, comme un triste constat
Comme triste mémoire, les lumières se font rares
De ces étoiles perdues, qui transpercent ton voile

 

Comme des lueurs d’espoir sous la voûte implacable
Elles brillent toujours mais s’éteignent parfois
Pour n’y voir que le noir trop souvent sur ta toile

 

Voici-là le fin mot, oui, de ce vieux miroir
Auquel nous faisons face, auquel sans crier gare
Je vois trois fois hélas, oui ton triste reflet,
Humanité…