Les champs de blé

Sous le souffle du vent qui caresse ton or
Je me plonge horizon au milieu de ta foule
Et je vais naviguant au milieu de la houle
Pour y cueillir les rêves aux clartés de l’aurore

Délicats parfums de ces matins d’été
Dont le souvenir frais sonne comme une bouffée
Pour nos regards perdus là-bas dans le lointain
De nos vies en dérive sur les rives du rien

Pour que poussent nouveaux mondes
Nous clamons la lumière,
De celle qui éclaire tous les champs des possibles
A tous les fils de rien, ces fils de l’invisible
Qui n’ont d’or que l’espoir pour soulager leurs peines

A la force du nombre pour embraser la plaine
Qui du ciel à la terre caresse l’éphémère
Un brasier, feu ardent, pour embrasser la vie
Comme une promesse lointaine d’un nouvel infini

Si nous sommes prisonniers des obscurs implacables
Éternels bourgeons qui annoncent printemps
Pousseront toujours je crois, oui, les vulnérables,
Aux horizons des champs des inconnus du temps

Alors dans ce jardin d’Eden aux enfers ici-bas
Se dessinera l’avenir, un chemin loin des croix
Et nous nous souviendront du chant des disparus
Qui du rien fait l’éternité pour toucher l’absolu