Sous la lune d’argent, au moment des abysses,
Pour toucher les sommets, et les ivresses obscures ;
Et comme une caresse, vient toucher la fêlure,
Le velours de la nuit entre les interstices
Fait briller les étoiles comme on allume un feu.
Les âmes vagabondes, les danses des ombres noires ;
Et les rêveurs d’un soir sur des plaines perdues ;
Les parfums de saline de ceux qu’on ne voit plus ;
Le souffle qui se lève au-delà du brouillard,
Dessine de sa plume le royaume des cieux –
Les légendes de nos nuits, sur le bord des fenêtres,
Comme des horizons, comme un instant de fête ;
Et les flèches du temps transpercent infinie,
La beauté de nos âmes et leur mélancolie.
Si le silence est froid sous ces pâles lueurs,
Il réchauffe les cœurs pour en faire des rois ;
Sans typhon, sans orage, il rallume la flamme
Qui consume le temps, pour que l’instant demeure.