Les imaginaires

Lumière de Lune, ombre de lumière ;

À travers la fenêtre tu pénètres les âmes

Vagabondes qui errent au gré des éphémères

Pensées venant souffler la flamme.

 

Dans cet obscur tableau où viennent danser les ombres

Se dessine infinie la profondeur des songes ;

Pour ainsi donner vie à des mondes secrets

Dont seul le cœur est l’unique rempart.

 

Un jardin couleur ciel au milieu du brouillard,

Un tableau invisible aux regards indiscrets ;

Ô, liberté, de ceux qui font fleurir printemps,

L’ivresse momentanée d’un matin se levant.

 

Nous partons voyageant sur les flots des mémoires

Dans cette intimité plus profonde que l’aurore ;

Bateau ivre qui vogue dans l’immensité noire

Et nous cherchons sans fin ces fleurs comme un trésor –

 

Touchant les étoiles pour atteindre le ciel,

Pour mettre des soleils aux laideurs des merveilles ;

À nos cœurs, oui, des roses pour faire renaître en soi

Ce qui dans le profond de l’âme peut susciter l’éclat –

 

Nos idées Liberté viennent comme un drapeau

Soulever les horizons pour y toucher le Beau ;

Utopie de l’Esprit dans nos regards d’enfant –

Dis, quand reviendras-tu, ô toi sublime instant ?

 

Dans nos imaginaires vit ce souffle nouveau,

Cette flamme infinie qui nous consume et nous ronge ;

Toi ma muse aux merveilles, toi ma plume qui plonge

Aux encres des voyages qui peignent tes tableaux.

 

Nous sommes l’âme voyageur, nous voyons l’horizon ;

Ces invisibles chemins qui se prennent aux lueurs

D’une lune argentée quand le monde s’endort

Pour conter nos histoires comme autant d’éclosions