Toi qui es de Paris, oui, toi qui es d’ailleurs
Toi qui es loin d’ici, toi qui es dans mon coeur
Comme on offre sa vie
Comme on offre des fleurs
Pour un instant ici, pour que vivent les heures
Quand je t’ai rencontré dans ce bar ce soir-là
Quand coulait la vodka, quand coulaient dans tes bras
Tous ces hommes sans joie, tous ces hommes sans foi
Et cent fois mon amour, cent fois moi j’étais là
À regarder le monde danser autour de toi
À regarder ta jupe dessiner, oui je crois,
Comme on dessine un rêve à la lueur du jour
Pour y marier le ciel à la terre des amours
Moi je vois poésie à chaque fois que je vois
Ton regard qui sourit à tous ces cœurs en croix
Qui transperce le cuir des destins mal écrits
Qui redonne la vie à tous ces fils maudits
À tous ceux que la vie a écorché parfois
À tous ceux qu’on oublie au tambour des combats
À toutes ces gueules cassées qui n’ont d’amour, je crois,
Que le coeur des damnés, condamnés par les rois
Mais non eux y voient pas
Mais non eux y savent pas
Que toi t’es mon amour
Oui, mon amour à moi
Dans les secrets des jours
Dans les secrets des bas
Qui font perler les jours
Oui, perler les amours
Quand le ciel devient nuit
Au parfum d’infini
Au parfum des milles vies
Qui ont fait leur chemin
Jusqu’à tes yeux qui rient
Aux éclats de l’humain
Jusqu’à tes yeux qui prient
Pour de meilleurs demains
Puis, si un jour, je crois,
On se retrouvera
Au détour d’un faubourg
À la tombée du jour
Loin de leur fausse lumière
Loin de leur éphémère
Alors on s’embrassera
Sous les lunes toi et moi