Maison de bois

Les flocons tombent ce soir, il est minuit je crois
Le silence se fait roi, seul pour qui sait l’entendre
Et je marche lentement sur ces pavés perdus
Au détour d’une rue où dansaient nos amours

De ces endroits perdus, de ceux qui font les feux
Dans le regard des mômes qui se jurent l’infini
Où la beauté inonde les caresses de leurs yeux
Et fabrique des Joconde pour un monde utopie

Puis je vais coeur fantôme, je pars à la conquête,
Du fond de mes éternités, de ces éclats de fêtes
Je marche dans la nuit qui offre son tableau noir
Pour y peindre nuits blanches qui se révèlent miroirs

Je vois, là, près du fleuve de mes mélancolies
Cette maison de bois oubliée dans l’oubli
Et le bois craquelant au silence des mémoires
Se rappeler l’instant ô combien illusoire

Les mémoires vagabondes, les images qui défilent
Ces instants de l’enfance, comme coulent les pluies
Où l’on voit simplement nos imaginaires prendre vie
Quand ils ne sont que bourgeons avant l’arbre fleuri

Dans les champs poésie, sous la voûte étoilée
J’ai en moi les lueurs de ses milles vies passées
Et le silence est roi, devant ces milliards de moi
Les flocons tombent ce soir, il est minuit je crois