La mémoire du vieux

Je me souviens de toi, tu n’es jamais parti

Enfouie sous les décombres d’une vie bien remplie

Ci-gisent les fantômes des souvenirs passés

Des rires, des larmes, des joies, des tendresses drapées

 

D’un peu de nos candeurs quand nous courions ensemble

À travers les blés, au royaume des libertés

Là où nous dessinions les horizons à prendre

Là où plus d’une fois nous avons chaviré

 

Toi l’âme enfant, celle de l’étincelle

Qui fait du gris des couleurs l’horizon

Toi qui me fît grandir pour atteindre l’éternel

Et faire pousser les fleurs sur ces terres de plomb

 

Toi que j’ai oublié au-dessous des tempêtes

Celles effaçant les rires quand est venue la pluie

Toi qui su rester au moment du grand froid

Je saurai te rappeler au moment du combat…