Dans le cœur des hommes il n’est nul plaisir
Que cette douce saveur au parfum d’illusion
Que l’on nomme parfois, et souvent sans rien dire
D’un regard limpide dans ce clair horizon
Sanctuaire charnel et plaisir de la chair
Religion de nos cœurs et beauté des aurores
Nul ne peut échapper à ces reines d’hier
Une minute, un instant, une seconde, elles dévorent
Dans le coeur des hommes il n’est nul plaisir
Que l’on nomme parfois, et souvent sans rien dire
Mais ces reines d’hier qui dévorent la sève
Et qui hantent nos jours, comme elles hantent nos rêves
Ne serait-ce pas l’amour, ce destin si funeste
Supprimant les regards, laissant parler le coeur
Et le corps abîmé par ce festin sans restes
Il ne reste plus rien, mais sentiment de peur