Le ruisseau

Que la campagne est belle quand elle est endormie

Sous l’ombre de la montagne où naissent tous les rêves

Je me souviens encore à la lisière des blés

De ces chemins d’alors qu’un jour j’ai traversé


Je traversais la plaine comme un souffle sans bruit

Observant alentours la vie derrière les ombres

Celle qu’on n’entend pas quand la lumière fait jour

Mais qui bâtit des mondes quand est venue la nuit


Le temps des éphémères qui fabriquent dentelles

Pour habiller chemins qui mènent à l’infini

A la beauté des âmes dénudées d’apparences

Sur ces navires de fortune qui ensemble font sens


C’est au bord d’un ruisseau, là où file le temps

A la lueur des lunes, de celles qui font rêver

Là où solitude rencontre sérénité

Que la plume se pose et accouche l’enfant