Sous les étoiles de septembre
Dans le profond de tes yeux
Sur cette rive océane
À la cime des cieux
Nous dévorons chair tendre
Comme deux marins échoués
Du radeau des méduses
Les morts de faim, qu’ils sont beaux
Quand ils s’enivrent et abusent
Oui, au moment du souper
Nous festoyons, sûr, sans fin
Sur cette mer déchaînée
Et moi qui vogue sur tes flots
Et toi la barre aux poignets
Jusqu’au dernier coup de rein
Quand ivre est le bateau
Oui, nous faisons tourner monde
Pour contempler, profanes,
Nos âmes vagabondes
Juste avant l’heure du repos