Suspendu

À la lumière du jour
Par-delà la fenêtre
Il regarde le temps
Et la nature danser

 

Comme un tableau qui vit
Juste devant ses yeux
Il observe tout un monde
Qu’il avait oublié

 

Des parfums, des couleurs
Des vivants tout autour
Des mondes poésie
Qu’il avait vu enfant

 

Le silence transperce
Le vacarme effréné
De celui qui se vit
Roi avant d’être né

 

Le voilà bien malin
À faire les cents pas
Dans sa cage moderne
Lui qui un jour rêvait

 

De toucher les étoiles
Et partir en conquête
D’une Terre qu’il ne vit
Que d’un œil vicié

 

« Il est des vérités
Qui ne deviennent visibles
Qu’aux terribles lumières
D’un instant suspendu »

 

C’est le murmure qui siffle
Dans toute sa conscience
Venant lui rappeler
Ce que vivre veut dire.

 

Il est de ces beautés
Qu’on ne touche du regard
Oui, que pour l’éphémère
Instant de l’existence

 

Le voilà bien malin
Lui qui cru tout avoir
La nature et les cieux
Mais en oublia d’être